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LORD SHADES est un groupe de Black Death Atmosphérique. Leur premier album autoproduit The Downfall Of Fïre-Enmek ici-présent s’avère être un album concept. Vous allez suivre les péripéties du seigneur des ombres dont l’âme a été séparée de son corps et le poursuit ainsi sans cesse tout au long de l’album. S’en suivra alors un passage initiatique à travers le bien et le mal typiquement Seigneur des Anneaux. Hermétiques au Black Metal médiévale roliste blabla passez votre chemin dès maintenant. Quant aux autres je vous invite à vous aventurer plus loin dans les méandres de LORD SHADES.

L’album est décomposé en deux parties : la partie musicale, metal, et la partie narrative, qui, à l’instar d’un album de Rhapsody, conte les péripéties de notre héro. C’est donc après près de 3 minutes de prélude que la zic commence sur un ton qui n’est pas s’en rappeler un lointain Summoning. Ainsi c’est sur un fond de clavier et de cœur féminin que commence la partie metal de l’album dans une sorte de mélancolie qui passe d’abord inaperçue mais que l’on retrouvera renforcée sur les pistes suivantes et surtout qui s’accentuera de elle-même à travers notre progression dans l’album. Tel Lord Shades donc, nous partons découvrir ce monde plein de malice. Comme toutes les traversées, les paysages étonnent par leur hétérogénéité et c’est un peu la même chose sur ce Downfall Of Fïre-Enmek. L’hétérogénéité est ici musicale. Cette richesse se partage à travers les inspirations directes du groupe en matière de metal mais aussi et surtout par l’utilisation plus que variée de tas d’instruments différents. Ne vous étonnez pas de trouver un accordéon, un didgeridoo, des percussions ou encore un violon parsemant le voyage musicale. Ne vous étonnez pas non plus si le disque arbore des éléments purement Black Metal puis Death Metal , non plus si les riffs peuvent être tantôt chauds comme du Thrash Metal puis froid comme du Funeral Doom. N’ayez crainte non plus à entendre le chanteur taper dans les deux tons de voix habituelles (growl, yells) tout en étant accompagné d’un chant féminin lyrique ou de la voix off du conteur.

Il n’est pas nécessaire d’appuyer que le but de l’album n’est pas une démonstration à la technique. Les blast, les riffs, le chant n’ont rien d’extraordinaire ni d’olympique. Pourtant ce medley passe très bien, dans la continuité de l’idée insufflée par les créateurs de la galette. Les passages mid-tempo sont très très nombreux et des passages plus rock’n’roll n’ont pas pour autant été mis à la trappe. C’est vraiment ce qui frappe dans cet album de Lord Shades ; on imagine très bien l’ambition des gaillards et les moyens qu’ils se sont donnés pour y arriver. Je dois admettre que l’album est très bien fait tout comme l’artwork et que l’ensemble est bien pensé. Si je devais donner quelques défauts au skeud, j’insisterais sur la prod’ qui n’est pas dégueux pour un album autoproduit mais qui fait perdre un peu d’intensité à l’album. Ce n’est pas forcément un mal mais du coup le cd est plus à même de se faire écouter pour se reposer, s’évader et non pas pour bouger la tête ou vibrer au son saturé des guitares. Toujours est-il que pour un premier essai, Lord Shades s’en sort avec les honneurs et j’encourage et regarderais avec engouement le futur du groupe. Prout